UXELLES : Husela, Huysela, Usale, Usele, Ussela.
L'origine du nom est contreversée : certains auteurs pensent qu'il signifie "hauteur", d'autres affirment qu'il veut dire "Voie du sel".
Le village est situé le long de l'ancienne route de Lons-le-Saunier à Saint-Laurent.
Les maisons étaient construites en pierre avec des toitures en lauzes ou en tavaillons, deux couvertures en tuiles apparaissent déjà en 1858 dans le Dictionnaire des Communes du Jura.
Population :
1846 : 157 habitants
1851 : 179 habitants (89 hommes, 90 femmes, 40 maisons, 47 ménages).
La principale ressource des habitants était l'agriculture, surtout la vente de fromage.
La Mairie est installée dans l'ancien "chalet" qui appartenait aux sociétaires et où on fabriquait six à sept mille kilos de fromage par an. On cultivait aussi des céréales, des pommes de terre, du chanvre, un peu de fruits, on élevait des porcs, des abeilles pour la consommation locale.
L'école, maintenant maison particulière, était fréquentée par trente garçons et dix filles.
Les premiers défrichements datent de la fin du XIIème siècle, sur des terres appartenant aux
Seigneurs de Saint-Sorlin. Mais rapidement, la proximité de terres attribuées à la
Chartreuse de Bonlieu donna lieu à diverses querelles de limites, d'errance de bétail, d'usurpation de territoire. Les limites qui séparaient la baronie de Saint-Sorlin de la terre de Bonlieu furent toujours très indécises et devinrent le sujet de querelles perpétuelles (un arrêt du 29 mars 1703 du
Parlement de Besançon fixe les bases de la délimitation).
Uxelles dépendait de la baronie de Saint-Sorlin. Les sujets étaient tenus de faire guet et garde au château, de contribuer aux réparations, d'y mener le bois nécessaire au chauffage du seigneur, de payer l'impôt, de vendre leurs récoltes et leur bétail aux halles et aux foires de Charézier.
La prévoté d'Uxelles était inféodée à une famille noble qui portait le nom de ce village. Gérard d'Uxelles reçut en 1290 un territoire situé aux confins de Saint-Maurice et Crillat. La place du château a conservé le nom de Châtelard.
Les cartes anciennes font état d'une route importante de Lons-le-Saunier à Saint-Laurent par Patornay, Vertamboz, Uxelles, Le Puits et Ilay sur les bords de laquelle on situe le fameux repaire de brigands, le
Chateau de la Rapine. La
Vie de Salins est un vestige d'un chemin venant de Crillat à Charcier. Les Grandvalliers empruntaient l'ancienne route de Clairvaux par l'actuelle
route des Plans.
d'après le Dictionnaire des Communes du Jura (A. Rousset. 1858)